mardi 28 octobre 2008

17 | Nicole | Le chemin secret.



Pendant les vacances je retrouvais Mireille.
Mireille était ma voisine, ma compagne de jeux,
 ma confidente et ma meilleure amie.
Tous les jours je lui racontais mes rêves sur le chemin de l'école .

--

Le parc du Trioulet ou nous habitions   était magnifique.
 les chênes  côtoyaient   les tilleuls et les magnolias en fleurs.
C'était  encore la campagne et un théâtre de verdure s'offrait à nos yeux d'enfant 

Mais  l'enchantement était ailleurs.
.
Entre   Trioulet et Coin-Joli,  bien  au delà des champs de maïs
il y avait une  petite  ferme .
 Presque la  même que celle  qui se trouvait dans  mon coffre à jouets.
A part que   celle ci  était bien réelle!
Maman en revenait tous les jours avec un  panier chargé de fruits et de légumes .

--
De l'autre côté du pré de la comtesse  entre Trioulet et   Michelet
 face la "maison du fada "  se cachait à l'abri des regards
" Le château de la Comtesse "
Maman  m'avait dit  que c'était une des  maisons de campagne de   Madame de Sévigné
mais je préférais imaginer  que c'était le château   d' une belle  princesse.

Dans le jardin du château ,   le long des allées
des immenses statues  paraissaient nous observer en silence ...
Et  nous pensions toutes les deux  qu'il existait un trésor caché dans les racines
des grands arbres centenaires,
Mais pour le trouver  il fallait emprunter  le chemin secret 
pppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppp
Bien sur, nous étions  un peu magiciennes.
Il suffisait d'imaginer pour voir ...
Et  nous passions des journées entières
à chercher le chemin qui nous conduirait au  fabuleux trésor.
Avec  peut être  au fond de nous le fol espoir de ne jamais le trouver...
sinon l'aventure aurait été terminée !
pppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppp
L'enchantement, voulait que  tous les soirs,
nous rêvions de  repartir  le lendemain à sa recherche..

.Bien des années  se sont écoulées,  Mireille et moi avons   grandies,
sommes passées   à d'autres jeux
et le chemin secret est toujours resté
" secret "
-------
J'aime  souvent repenser  à ce temps là
et je  me demande  encore quelle   magie
avait bien  pu  opérer ces   années là.

Et puis après tout quelle importance !
 puisque aujourd'hui  j'ai compris   qu'il existe vraiment
 ce chemin caché dans les racines des vieux arbres.
Nous l'avions   d'ailleurs  déjà trouvé   sans le savoir,
car il est enfoui  au plus profond de nous.

Et lorsque la vie s'amuse   à le joncher   de chagrins  et de blessures,
je l'emprunte toujours  et   pas à  pas , il  me guide  vers le fabuleux trésor
enfoui au plus profond de moi même.
le véritable secret




Nicole.

 






samedi 25 octobre 2008

Nicole | Venez jouer avec nous....




NICOLE

1.2.3. Soleil. 1954


Ou êtes vous ?
Chantal et Michèle ,
Christiane, Eliane et Jacqueline ,
Annick ,
Michèle, Bernadette , Danièle et
Frédérique .......
1. 2. 3. SOLEIL ... 1956.
Ou vous cachez vous ?
Gabrielle  , Josiane et  Colette.....

1. 2. 3. SOLEIL ...1957.
Venez nous rejoindre , nous vous attendons.
et aussi  toutes celles que je reconnais
 et dont j'ai oublié le nom.

En attendant la rentrée !
Je vous dit à toutes ...

1. 2. 3. SOLEIL .


à bientôt avec nous



nicole

















vendredi 24 octobre 2008

Anne | Vivent les vacances !

kkk

bbbbbbbbbbbbbbbb
Vivent les vacances
La cocotte danse
Les cahiers au feu
Et la maîtresse au milieu.
nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn
Je n'ai plus de maîtresse à mettre au milieu...
Et nous les aimions tellement nos maîtresses !
Jamais nous n'aurions pu faire une chose pareille.
Nous les aurions prises par la main,
et elles auraient fait la ronde avec nous...
hhhhhhhhhhhhhhhhhh

Je serai là le jour de la rentrée.



Souvenirs d'enfance
PS 

jeudi 23 octobre 2008

Anne | Les talons hauts





 ANNE 

.

Comme beaucoup de petites filles de mon âge
j'étais fascinée
par les chaussures à talons.


Elles symbolisaient pour moi,
l'âge adulte,
le jour, où je ferai tout ce que je voudrai.
C'était aussi me projeter dans mon futur rôle de dame,
auquel je me préparais très sérieusement,
en empruntant les chaussures de ma mère
dès qu'elle avait le dos tourné.
jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj
Mes petits pieds qui chaussaient du 26
avaient du mal à rester en place dans son 38.
Mais je faisais de mon mieux pour apprendre
à marcher avec.
nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn
Quand avec mes amies
nous jouions à nous rendre visite,
à parler de nos maris et de nos enfants,
nous mettions des cubes dans nos souliers
pour parfaire notre déguisement.
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
C'est dire à quel point l'idée d'en porter plus tard
des vraies,
était une évidence !
Or, un jour, après une grosse bétise,
peut-être l'histoire du bonbon,
je tremblais en attendant le moment
où mes parents seraient au courant.
hhhhhhhhhhhhhhhh
Pendant la récréation,
je me suis enfermée dans les cabinets,
et j'ai promis à Dieu
que si j'échappais à la punition,
je ferai le sacrifice de ne
JAMAIS
porter de chaussures à talons.
jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj
Je ne fus pas punie,
et oubliant bien vite ma promesse
je repris mes jeux de dame.
llllllllllllllllllllll
Or, il se trouve que comparant
la vie de mes frères et la mienne,
je regrettais de ne pas être un garçon.
Je me mis à jouer aux voitures,
à vouloir couper court mes cheveux,
et à m'imaginer plutôt en pantalon
qu'en robe du soir.
bbbbbbbbbbbbbbbb
La morale de cette histoire... ?
hhhhhhhhhhhhhhhhh
Je suis devenue assez vite,
ce qu'à l'époque on appelait 
un garçon manqué.
J'ai grandi,
j'ai adopté les jeans pour ne plus les quitter.
Quand à mes pieds,
ils ont vu défiler toutes sortes de chaussures...
mais
je n'ai
JAMAIS
porté
de chaussures à talons !



Souvenirs d'enfance

Nicole | Le cache-nez.



NICOLE
J'étais encore dans la classe de Marie Paule



Ce jour là,
alors que j'étais assise sur un banc au soleil dans la cour,
une petite vint me trouver.
Pour moi " petite "
signifiait alors une élève de 9ème ou 10ème.

Elle vint alors me  chuchoter à  l' oreille d'un air préoccupé :
"Ma mère va avoir un bébé ....."

Feignant à son égard une indifférence calculée
mais visiblement intéressée par l'affaire
je lui rétorquais un banal :
" Ah bon ! comment le sais tu ? "

Novice en la matière et " la chose " en question
ne faisant sans doute pas encore partie de mes préoccupations,
je l'incitais   à la confidence.

" Je le sais !
 me dit elle affirmative,
j'ai vu mon père embrasser ma mère dans le cou
et maintenant elle va avoir un bébé ! "

 
Après quelques minutes  de silence  elle se leva du banc
puis partit  jouer à la marelle, me laissant  bouche bée  au milieu de la cour.

Les jours qui suivirent cette révélation,
ma mère fut très étonnée de me voir partir tous les matins à l'école
un cache-nez enroulé autour du cou.

Nicole 




















mercredi 22 octobre 2008

Anne | Le bonbon


Juillet 1957
Ma maîtresse de 9ème,
Madame Tronc, quittait l'école...
ggggggggggggggggggggggggggg
Comme cadeau d'adieu,
maman avait acheté une belle boite de bonbons,
bien emballée, bien enrubannée.
ggggggggggggg
JJ'étais très gourmande,
et tout le long du chemin
je ne cessais de penser à cette boite dans mon cartable.
C'était mon livre préféré.
J'adorais tout ce que Sophie faisait,
en oubliant très vite les conséquences de ses bêtises !
J'arrive à l'école en avance,
et c'était comme si Sophie me chuchotait à l'oreille,
si tu goûtais juste un bonbon
personne ne le verrait...
Je vais me cacher 
sous l'estrade installée dans la cour.
J'ouvre la boite et prends un bonbon.
Il était délicieux ! Parfumé à l'abricot.
La cloche sonne.
Vite, tant bien que mal,
je remballe la boite
rattache les rubans
et dans la précipitation,
j'avale mon bonbon de travers.
Je m'étrangle et tousse à perdre haleine.
Quand je rentre en classe,
j'en ai encore les larmes aux yeux.
Soeur Monique était là et s'exclame,
oh, que cette petite Annette est gentille,
elle pleure parce que sa maîtresse s'en va !
bbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbb
Madame Tronc, sans doute m'aimait beaucoup,
parce qu'elle n'en a rien dit à mes parents.
Sinon que je garderai encore,
le souvenir de la fessée !




Nicole | 1935. La Pépinière.

ppppppp                                                                      
NICOLE


 1935 : le premier jardin d'enfants. Au milieu Melle Marinier (Mme Tronc)




En 1935, Mademoiselle Bernard offre à Ste Anne le premier jardin d'enfants

" ce sera la pépinière " dit-elle.

Mme Tronc en est la première jardinière.

Nicole.

Photographie (livret de l'école)







mardi 21 octobre 2008

Nicole | Le boulevard Luce.


NICOLE



Le boulevard Luce ( gravure de 1900)
" Ce long boulevard qui relie Michelet au chemin de Sainte Anne
et que j'empruntais tous les jours pour me rendre à l'école .... "


Je sortais du Trioulet du coté de la rue Aviateur Lebrix
je descendais jusqu'à Michelet en prenant bien soin de marcher sur le trottoir comme le recommandait ma mère
je passais devant le kiosque à journaux ou je repérais les nouveaux livres
 que je pourrais m'acheter en récompense  lorsque j'aurai fait à la maison  plusieurs vaisselles.
puis remontais le boulevard Luce en direction de Sainte Anne
jusqu'à  la rue Thieux.

Enfin  
me voilà  arrivée !

Nicole.













lundi 20 octobre 2008

Anne | Du haut de mes trois pommes... | 2


1955  1956
classe de 10ème
à la fin de l'année

Avec notre classe, les petits du jardin d'enfants.
Mon jeune frère est encore là,
mais il a bien changé.
Avec ses cheveux courts, c'est un vrai garçon
et il ne va pas tarder à quitter l'école.
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh

Quelques camarades de classe
Martine Galand
bien que je ne sois pas tout à fait certaine
que ce soit elle.
Elle habitait l'allée des buis,
et sa soeur y vit encore.
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
Régine
dont j'ai oublié le nomh
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
Marie Richaud
qui était ma préférée.
Nous ne nous sommes pas quittées jusqu'à la 7ème.
Bien que je ne la retrouve pas sur la photo,
sa cousine Elisabeth Brun était en classe avec nous.
Quand, plus grande, je rentrais seule,
nous partions quelquefois toutes les trois
par le boulevard Luce.
Nous allions chez Marie, où nous goûtions
de feuilles de salade entre deux tranches de pains.
C'était surprenant et délicieux, et ça valait bien
de se faire gronder pour être rentrée en retard !
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
D'autres visages me sont familiers,
mais leurs noms se sont envolés...
jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj
Peut-être, le hasard aidant, l'une d'entre elles
arrivera-t-elle jusqu'à nous,
et complètera la liste
de celles qui ont partagées ces belles années...



 d'enfance

Anne | Les petits drapeaux !


En juin 1955, visite de Monsieur le Président Coty
hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
C'était un véritable évènement
car à l'époque, la télévision n'existait pas. 
 Notre école se déplace  
pour voir passer le cortège,
car tous les écoliers ont eu congé
pour l'occasion.


Nous sommes partis tous ensemble
par le boulevard Luce pour nous joindre à la foule
amassée le long du boulevard Michelet.
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Ce fut très bref.
Un cortège de motards
un défilé de voitures noires qui brillaient au soleil.
Et ça y est, il était passé !
hhhhhhhhhhhhhhhhh
L'après-midi nous étions bien contents,
grâce à lui, c'était jeudi !

Souvenirs d'enfance




Nicole : Le jour de ma Confirmation


NICOLE





A l'école Sainte Anne ,
nous avions des cours d'instruction religieuse.
Souvent donnés par les Sœurs 
parfois  par Monsieur le curé,
ce qui nous amusait beaucoup  plus.

Cette année là fut celle de ma confirmation .







" la Confirmation"
Voilà un mot bien sérieux pour une petite fille 
 Je n'avais aucune idée de ce qu'il voulait dire 

Pourtant Monsieur le curé
nous avait bien  expliqué .
Monseigneur L'Evêque 
allait venir dans notre petite église de Sainte Anne
 pour  célébrer  la grande cérémonie
de la confirmation .
Il allait nous donner  
 "l'Esprit Saint".

Je n'avais pas bien compris mais 
 mon imagination sans limite  avait  
comparé ce don venu du ciel  à une sorte de  cadeau fabuleux.
Il allait échoir sur ma tête,
 descendre   au plus profond de mon cœur,
et  m'apporter   la   sagesse qui me faisait  surement  défaut.
___________________________________________________
Entres les feuillets de mon missel  j'avais glissés  des images pieuses  
et l'une d'entre elles  représentait les apôtres le jour de la Pentecôte .
Ils étaient assis en rond et  une drôle de petite flamme  était posée  sur leurs têtes .
Cela me rassurait un peu ,je connaissais la suite de l'histoire 
 ils n'étaient pas morts !

   
Monsieur le curé nous avait  informés 
 que la même chose allait nous arriver 
Tel un tour de magie ! 
 


Avant l'école Sainte Anne j'étais élève au pensionnat Cluny 
et la religieuse nous avait demandé d' écrire  tout en haut de la première page de notre cahier  de catéchisme à côté de notre prénom 
"fille de Dieu ".


Tandis  que  j'écrivais et que   les lettres s'inscrivaient sur la page blanche
je découvrais toute  la signification des mots
"Nicole fille de Dieu "

Mais Quel choc énorme.
" Je serai donc  la fille de Dieu ?  "
Jamais je n'aurais pu imaginer  une pareille  chose !
J'ai pensé tout de suite à mes parents
Au moins le savaient ils ?

 Et je  me souviens  avoir  longuement réfléchi sur le chemin du retour 
 comment leur annoncer une telle nouvelle
 sans leur faire trop de peine .




Monsieur le curé nous avait fait un cours magistral  sur le  Péché.
Il nous avait expliqué qu'ils en existaient deux sortes :
le  " véniel " qui n'était pas bien grave
et le " mortel "qui lui me semblait  vraiment mortel
 je pensais même  qu'il nous faisait tomber raide mort !
C'était  terrifiant!  

Et   chaque fois que je faisais une bêtise 
 je restais suspendue  
au  jugement de   l'autorité suprême 
qui tenait ma vie en suspens.


Fort heureusement,
 je compris bien vite que ma survie ne dépendait pas que  de la gravité de mes sottises
 et je fis très vite le tri parmi celles que je pouvais pratiquer
  sans aucune  représailles.

A l'école   A l'école  nous avions une petite chapelle  ou nous allions nous confesser
 une fois par semaine ,
C'était le temps idéal  pour que je n'oublies pas ce que j'avais fait 

Comme je trouvais que ma liste de péchés n'était pas assez longue,
et que mes petites amies restaient plus longtemps  que moi  au confessionnal,
j'en inventais des nouveaux 
  en prévention.

J'avais ainsi  toute une réserve de pardons en avance 
qui me permettaient  de faire quelques autres  incartades  
en toute impunité.





Donc le jour de ma confirmation toute la famille  était réunie.
J'étais la "star" du jour 
Et surtout  j'allais recevoir l'Esprit Saint !
 je pensais  qu'un changement immédiat  s'opérerait en  moi  
 et qu'il serait   visible  aussitôt  par  mes  parents et grands parents .

C'était une journée qui me semblait particulière.
pourtant tout avait mal débuté 

Le voile que ma grand mère avait posé sur mes cheveux ne me plaisait pas, 
je voulais une couronne de roses blanches.....
Et puis je n'aimais pas les deux tortillons de tulle blanc 
 qu'elle avait confectionné pourtant avec amour de chaque côté de ma tête.
Je trouvais que ces garnitures  étranges  étaient moches . 

Enfin, tout allait de travers et j'étais en larmes.
"Et bien  ça promet pour le jour de son mariage !"
 avait dit en riant ma grand mère
________________________________________
Mais  elle  était loin de  se douter que deux  ans  plus tard,
le jour de ma communion" solennelle"
la couronne de roses blanches  posée sur mes cheveux
d'une façon qui ne me convenait pas
traverserait la nef de l'église
 avant d'échouer aux pieds de Monsieur le curé consterné.

 Il est certain   qu'à cet  instant 
" la lumière" du Saint Esprit
ne m'avait pas encore atteinte .



Mais Malgré tout cela , 
 le soir venu après une longue journée 
entourée de toute ma famille ... 

je me souviens m'être endormie, sage et apaisée  
sans doute  en état de sainteté
 jusqu'au petit matin.


Nicole


Anne | Du haut de mes trois pommes... | 1

|


 ANNE 
......................
1954
Je rentrais en 11ème et j'avais 5 ans

Mademoiselle Fleury fut ma première maitresse.
Elle était gentille mais très stricte, 
et punissait facilement. 
Mais une fois la punition accomplie,
tout était oublié.
Elle nous aimait toutes de la même façon, 
attentive et attentionnée.
;
En feuilletant mon cahier de compositions,
 j'ai pu constater les progrès accomplis en une année.
Nous avons d'abord écrit au crayon
sur le cahier du jour et le cahier du soir.
Et nous faisions des exercices au crayon d'ardoise.
Il fallait lever notre ardoise bien haut
pour montrer le résultat de notre travail.
Puis,
nous effacions avec la petite éponge ronde,
bien rangée dans sa boite en plastique coloré.
;
Un peu plus tard dans l'année,
nous avons commencé, en classe, à écrire à l'encre.
Je préférais les plumes cerjamajor,
qui glissaient sans arracher le papier.
;
Le soir, je faisais mes devoirs
installée sur la table de la salle à manger.
Je tirais la langue pour m'appliquer
à bien recopier les lettres,  
Mais je m'appliquais plus encore,
en taillant mon crayon,
à réaliser de belles taillures,
bien continues,
qui ressemblaient à une petite guirlande.

Les deux premières pages 
de mon cahier de composition...



J'avais un gros défaut. 
J'étais un véritable moulin à paroles, 
et j'avais le plus grand mal à me taire en classe ! 
Je distrayais ma voisine.
Je me retournais sans cesse 
pour faire participer 
celles qui étaient assises derrière moi. 
Très vite mes résultats s'en ressentirent...
... et Mademoiselle Fleury dû sévir.
.

D'abord elle m'envoya au coin.
Et ensuite, souvent,
faire dix tours de cour, pendant la récréation.
Pour ne pas m'ennuyer,
je me racontais des histoires. J'étais une célèbre exploratrice 
et pendant que les autres jouaient à des jeux stupides,  je visitais des pays aux noms incertains. J'en connaissais la langue, et si quelqu'un m'adressait la parole, je répondais dans un charabia qui me valait un regard perplexe. Ce qui m'amusait au plus haut point.

Mais les punitions sont parfois utiles !

J'ai été très fière de mon Premier prix de Calcul,
mais plus encore du prix du gentil sourire
qui fit rire tout le monde
à la fête de l'école.



;

dimanche 19 octobre 2008

Nicole | Mademoiselle Marie Paule

jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj


jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj
NICOLE




J'étais une petite fille rêveuse et imaginative,
 et j'ai toujours pensé que Mademoiselle Marie Paule ne m'aimait pas...





pppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppp
pCertaines disaient qu'elle avait des " Chouchoutes " 
Il me semblait être dépourvue de ce privilège.

j'en ai gardé longtemps la blessure.

Bien du temps s'est écoulé, avant que je ne comprenne. 


Que Tout cela n'avait existé 
que dans l'imagination d'une petite fille...



j'aimerai rendre un hommage aujourd'hui
à cette maîtresse,
qui durant toute sa carrière a préparé et accompagné
avec beaucoup de dévouement et d'amour
tous les enfants de ses classes de cours moyen
à  la petite école Sainte Anne.