lundi 2 février 2009

Nicole | Je vous présente mon petit frère...

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En cette fin d'année 1949,
 le départ, puis l'installation de mes parents à Sète pour des raisons professionnelles
 fut un déchirement pour toute la famille.

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L'éloignement d'avec mes grands parents,
ma tante " Manou", ma Tatie" Toinette "
et de tous ceux qui durant mes premières années m'avaient entourés de leur amour
fût difficile.

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Et même si de cette période mes souvenirs sont un peu flous,
la séparation garde encore un goût d'amertume.
J'étais alors une toute petite fille de trois ans
qui ne réalisait pas vraiment
qu'une nouvelle vie, allait commencer:
Ailleurs...

Je pensais certainement partir avec mes parents
pour de  grandes vacances...
peut être un peu plus longues que toutes les autres.
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pje ne pouvais pas non plus me douter, au moment du départ de Marseille,
que ces vacances dureraient alors quatre années
et que dans nos bagages du retour
je ramènerai mon petit frère.




je n'ai aucun souvenir de ma mère enceinte,
je savais seulement qu'un petit bébé allait bientôt arriver;
et que ce serait peut être Bernard ou bien Alain...

Certainement pour la forme,
et aussi sans doute pour me faire plaisir,
mes parents m'avaient demandé  lequel de ces deux prénoms
je préférais.

Sans hésitation mon choix fut vite fait !
Alain.

Mais surtout je désirais,
qu'il soit noir comme la poupée de ma petite amie.



Ce fut Bernard qui arriva au mois de novembre .
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Certainement
J'ai du sentir la trahison !
Ce n'était pas vraiment le petit frère que j'avais commandé ...
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Mais comme il était né à " la clinique de la corniche "
mon père s'amusait à dire que c'était
un petit "cornichon"
ce qui ne manquait pas de me faire rire aux éclats !
Cela a certainement contribué à réduire mon chagrin,
acceptant sans doute l'idée
qu'il soit le produit d'un lot  exceptionnel.
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A la  déconvenue de n'avoir pas eu le petit frère de la couleur que je désirais,
s'ajouta  aussi celle du prénom .
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Le mois suivant à Noël,
 je reçus pour me consoler mon poupon Alain
mon baigneur en celluloïd 
que j'ai gardé en bonne santé jusqu'à une  date fatale pour lui ,
ou un soir en revenant  de l'école
je l'ai retrouvé tout démantelé sur l'établi de menuisier de mon frère.



Finalement, après maintes réflexions,
 et voyant mes parents tout à fait  satisfaits de l'envoi de ce petit bébé,
je m'en suis rapidement accommodée.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Décidément j'adore tout ce que tu écris !
c'est un plaisir de te suivre à la trace, et c'est avec impatience que j'attend la suite de l'histoire.
Tout me surprend.
Tes parents pleins d'humour et d'amour.
La relation que tu avais avec eux, où on sent que tu étais considérée comme une petite personne qui avait son mot à dire et qui étais entendue.
Tout cela est si différent de ma propre histoire... et pourtant il me semble que nous nous ressemblons beaucoup.
Nous naissons avec une personnalité qui malgré les aléas de la vie finit par émerger malgré TOUT.
La Marquise